Autrefois se trouvait sur Terre un huitième continent. Il n'était pas bien grand et répondait au doux nom d'Atlantide. Il fut, avec l'Olympe, le lieu de résidence des dieux grecs. Il n'y avait qu'une seule ville, prospère et colorée, vivant en parfaite symbiose avec la végétation luxuriante qui la bordait de toutes parts. L'île-continent étant le domaine des dieux, une foule de créatures mythologiques y vivait en toute tranquillité. Une puissante barrière magique protégeait l'île, empêchant les humains animés de mauvaises intentions de s'approcher de l'endroit.

A cette époque, la civilisation grecque était le plus importante et les divinités grecques régnaient donc en maître. La hiérarchie divine était claire et stricte et les divinités égyptiennes et romaines n'appréciaient pas d'être au bas de l'échelle. Les romains estimaient qu'ils méritaient de siéger à la même hauteur que les grecs, ayant exactement la même composition et les égyptiens estimant qu'ils étaient plis nombreux. Certains décidèrent de se rebeller contre l'autorité de Zeus ... en faisant main-basse sur les autres continents. Cela fit entrer le dieu dans une colère effroyable et il riposta en enfermant les rebelles dans les racines de l'arbre qui poussait au centre de la ville centrale de l’Atlantide. Cet arbre était immense et portait le nom d'Yggdrasill, l'arbre-monde. Seulement, la rébellion avait éveillé chez d'autres dieux des ambitions peu louables. Ils se montrèrent cependant plus subtils que leur prédécesseurs et firent miroiter chez les humains l'espérance d'un monde meilleur. Ces humains mordirent à l'hameçon et les dieux ouvrirent de multiples passages vers le continent. Et leurs armées humaines envahirent l'Atlantide. Ce fut un véritable carnage et les dieux grecs en sortirent toutefois vainqueurs. Les divinités rebelles subirent le même sort que leurs prédécesseurs et le monde retrouva son calme. Cependant, Zeus jugea que la belle île était trop convoitée et décida de l'effacer de la mémoire humaine ainsi que du monde. Il la fit disparaître. Couler, plus précisément. La barrière se fit dôme et seul Yggdrasill resta en surface, ses racines profondément ancrées dans l'île gardant les divinités déchues captives. Ses branches s'étendirent sur le monde entier et il devint invisible, intouchable. Il était désormais le seul lien entre l'île mythologique et le monde extérieur. De temps à autres, il ouvrait un passage pour un humain qu'il jugeait assez pur que pour vivre sur l'île engloutie ou inversement, ouvrait un passage pour permettre à une personne de quitter les fonds marins.

Les divinités emprisonnées n'avaient cependant pas dit leur dernier mot. Leurs pouvoirs rongèrent peu à peu les racines, corrompant l'arbre millénaire. Des portails s'ouvraient de plus en plus fréquemment, sans aucune raisons, et des humains peu scrupuleux purent accéder à la terre divine. Et certains dieux réussirent à se soustraire à leur prison magique. Ils ne regagnèrent pas tout de suite le continent englouti mais rejoignirent ceux qui les avaient attendu durant leurs siècles de captivité. Il s'agissait de monstres, des humains transformés par leurs soins. Hybrides, vampires, sorciers, tels étaient les nouvelles natures de ces humains corrompus. Peu à peu, sur ordre de leurs maîtres, ils s'installèrent sur la terre sacrée, sans révéler au grand jour leur noirceur.

Le jour est proche ! Ce jour fatidique où dieux s'affronteront à nouveau, jour où les créatures malfaisantes se confronteront aux créatures atlantes. Mais qui gagnera ?